Nous repartons vers le sud par les terres et montons en
altitude sur le Great Dividing Range. Nous y passons 3 jours à une hauteur qui
oscille entre 400 et 1200m. Le premier jour de juillet, qui est aussi notre
premier jour en altitude, se trouve être un dimanche. Qui dit dimanche dit jour
de marché. Nous flânons au marché de Tolga puis continuons jusqu’au Lake Tinaroo
où nous passons l’après-midi. Il faut dire que sur l’aire de repos il y a vue
sur le lac, des tables abritées, des prises de courant, des toilettes et des
douches chaudes gratuites. Nous faisons un crochet par le Curtain Fig Tree de
Yungaburra sur le chemin de notre aire de repos de la nuit. Les fig trees ont
une croissance particulière, et celui de Yungaburra encore plus que les autres.
Les graines sont éparpillées par les oiseaux. Lorsqu’elles sont déposées sur la
branche d’un arbre elles germent et le fig tree commence sa croissance en
hauteur, des racines poussent jusqu’à toucher le sol. A partir de la, il
s’enracine dans le sol et s’enroule autour de son hôte, jusqu’à le tuer bien
souvent. L’hôte meurt et il ne reste que le fig tree au tronc creux en forme de
treillis. Ils peuvent vivre plus de 1000 ans mais combien au juste ?
Personne n’a vécu assez longtemps pour le dire. D’autant que le tronc est
creux, il n’est pas possible de le dater avec les anneaux de croissance.
Le 2 juillet est une date importante pour nous, cette
journée a été des plus intéressantes. Nous commençons par une marche de 3km
autour du Lake Eacham, un cratère formé par la vaporisation (explosion
finalement) d’une nappe d’eau souterraine sous la chaleur de la lave. C’est une
promenade paisible qui nous met en condition pour la suite. La suite fut une
promenade (une autre) à Yungaburra le long de la rivière. Le but est de voir
des platypus (que l’on connaît en France sous le nom d’ornithorynque) dans leur
milieu naturel. Après 10 minutes d’attente sur la plate-forme d’observation,
bingo !! Un petit mimi platypus remonte à la surface, barbote 20 secondes
et repart. Après 3 remontées il a disparu. Nous marchons 2 heures sans en
revoir un seul. Ce n’est pas faute d’avoir essayé. Voici le mode
d’emploi : repérer des bulles d’air (une dizaine environ) en surface et
observer les alentours. L’animal remonte toutes les 30 secondes en moyenne. Il
affectionne l’abri des herbes sur la berge pour remonter, ce qui complique la
chose. Il faut dans ce cas surveiller les ronds dans l’eau qui proviennent du
bord, ça veut dire qu’il est là. Parfois il remonte au beau milieu de la
rivière. Sur le retour nous en avons observé 3 autres, dont un pendant ¼
d’heure. C’est vraiment génial et surtout on ne s’y attendait pas du tout.
Nous
avons ensuite rejoint les Malanda Falls, une chute d’eau sans grand intérêt en
soi. Ce qui est plus intéressant c’est la présence des kangourous arboricoles
dans la forêt voisine. Un seul conseil pour les voir : être avec un guide.
Sinon, petite astuce valable uniquement à cet endroit : aller voir le café
/ brasserie le long de la route (à côté de l’office de tourisme qui a brulé) et
demander au proprio où sont les kangourous aujourd’hui. Une biologiste passe
ses journées ici et rencarde le barman. Nous allons 200m plus loin, sur le bord
de la route et PAF !! 2 kangourous arboricoles exactement où il nous
l’avait indiqué. Encore une belle surprise !! C’est la journée des espèces
menacées.
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