Mise à jour du 8 mars 2012

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2012/03/18 - De retour en Australie


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mercredi 30 mai 2012

Purnululu National Park

Vous souvenez-vous de notre fuite au radiateur ? Elle est résolue depuis le 28 mai où un garage de Kununurra nous l’a remplacé par un neuf. Nous avons passé la matinée à faire le tour des mécaniciens et des casses. Outre la fuite sur le haut, notre radiateur était vraiment vieux. D’origine à notre avis, il a donc tenu 578 000 km. Bravo Toyota. Il était au bout du rouleau, les ailettes de refroidissement partaient en poussière sur la moitié de la surface. Nous en avons profité pour faire faire la vidange, avec une facture à 4 chiffres en sortant. Ca coûte cher un gros 4X4.

Revenons à Purnululu, notre destination du 29 mai. Il faut traverser une ferme d’élevage sur 53km de chemin défoncé pour accéder au parc national. 1h30 pour les faire. Le parc renferme les merveilleux dômes aux stries noires et ocre, en forme de ruche, du Bungle Bungle Range. Ces tours rocheuses bien particulières sont constituées de grès et de conglomérats (formations rocheuses faites de galets et de sable compressé) façonnées par la pluie au fil des millions d’années. Leurs stries correspondent aux différentes couches : les sombres, les plus perméables à l’eau, favorisent la formation de lichens, alors que les claires, moins perméables, contiennent du fer et du manganèse. Ces formations n’ont été « découverts » que dans le début des années 80 et classées au Patrimoine mondial en 2003.

Notre première marche nous emmène dans la Piccaninny Gorge et à travers les dômes striés (Blandine, on les a trouvés nos zèbres en Australie). La Cathedral Gorge est immense et fait réellement penser à une cathédrale. Calme, très haute, magnifique. Nous avons suivi le lit de la rivière pour aller admirer la vue de la vallée en fleur et ces dômes si particuliers. Ensuite retour à notre campement pour  un coucher de soleil sur les montagnes rouges.


Pour notre deuxième jour à Purnululu, nous avons décidé de faire les deux marches proposées dans un massif rocheux un peu plus loin et de reprendre la route dans l’après midi. La première marche suit le long de la rivière puis  les montagnes ce qui nous permet de nous mettre à l’ombre. Dans ce petit coin de l’Australie, il y a une grande différence de température entre le jour et la nuit (qui est bien fraiche). La personne en charge de l’accueil des visiteurs nous avait conseillée de venir tôt dans la matinée car c’est la marche la plus chaude. Heureusement que nous l’avons écoutée car à 9h30 le soleil tape déjà très fort. Une fois à l’ombre des parois abruptes, nous marchons entre les palmes et les blocs de pierre. La formation rocheuse est complètement différente des dômes zébrés que nous avons vus hier. Ici, ce sont des hautes montagnes rouges formées grâce à du sable et des pierres de rivières compressés. 

Notre deuxième marche de la journée commence quelques mètres plus loin est serpente entre deux falaises. Le chemin est parfois large de 1m seulement. Avis aux claustrophobes. Nous avons attendu midi pour nous lancer dans ce dédale afin de pouvoir profiter de la lumière et des ombres qui jouent sur les parois. La fraicheur incite à flâner gentiment le long du parcours.


De retour au campement, nous prenons une bonne douche bien méritée avant de reprendre la route.

dimanche 27 mai 2012

El Questro

El Questro, c’est un parc naturel privé à l’extrémité est de la Gibb. L’entrée est de 20$ par personne pour 7 jours et le camping 20$ par personne par jour. Ca fait un petit budget, mais c’est à ne pas manquer. Le 1er jour nous n’avions que l’après-midi de dispo car nous avions roulé toute la matinée. Direction Amalia Gorge, la plus courte des marches proches du camping. Elle nous conduit le long de la rivière jusqu’à une piscine dans laquelle se jette une chute d’eau. 


Nous passons la nuit au camping et nous levons à 6h30 pour profiter des sources thermales chaudes de Zebedee Springs. A 7h15 nous étions prêts à nous aventurer dans les bassins naturels d’eau thermale avec une petite inquiétude : l’eau sera-t-elle chaude ? 4 personnes étaient dans le plus grand bassin en aval, les 4 autres plus petits étaient libres. Nous mettons un orteil dans le plus bas, et tout le reste du corps a suivi sans attendre. Il fait entre 16 et 18°C dehors (frais pour nous), 26 dans l’eau. Quel plaisir !! Entourés de palmiers, de fougères et de mousse dans le fond d’une gorge, c’est magique !! Nous remontons de bassin en bassin jusqu’au plus haut, celui où la source coule : 32°C c’est bon. Il nous a fallu rester 2 heures avant de se dire qu’il était temps de laisser la place aux autres. Egoïstes que nous sommes.


C’est donc bien détendus que nous nous lançons dans les 5 heures de marche annoncées pour El Questro Gorge, que nous ferons en 4 heures en comptant le déjeuner et les pauses photo. La 1ère moitié est d’un niveau moyen où nous entrons dans la gorge. Après ça se complique et ça part en canyoning escalade pour finir devant une chute d’eau, encore une. C’était assez difficile mais éclatant à faire, encore un endroit qui serait classé en canyoning et non en randonnée en France.


Sur la route du retour, l’aiguille de température moteur commençait à monter un peu jusqu’à dépasser la moitié. Amandine s’arrête, Flo ouvre gentiment le bouchon du radiateur duquel s’échappent quelques litres d’air sous pression. Après avoir remis un peu plus de 3 litres de liquide, une fuite apparaît sur le haut du radiateur. Il suffit de mettre un bouchon de radiateur de Mitsubishi Pajero pour être en panne en 3 jours. On a été un peu bêtes sur ce coup là. On repart jusqu’au camp sans bouchon et ça roule pour l’instant.


Dernier jour à El Questro avec Emma Gorge. Une bien jolie gorge qui se termine, une fois n’est pas coutume, par une chute d’eau. Une petite source thermale permet un bain à 26°C dans une faille rocheuse, alors que la piscine est à un petit 18°C.
 

jeudi 24 mai 2012

Kimberley ouest

En ce 20 mai, nous vous invitons à partager la Windjana Gorge et Tunnel Creek, notre premier contact avec les Kimberley. La Windjana Gorge est creusée dans le Devonian Reef qui faisait partie d’une grande barrière de corail il y a 350 millions d’années. Les parois se dressent à 100m au-dessus des rives sablonneuses où lézardent des crocodiles d’eau douce. Nos premiers crocos sauvages !! On ne peut pas dire qu’ils soient très actifs ni agressifs. Ils bronzent au soleil, prennent un petit bain et parfois ils bougent un peu plus loin quand on les dérange.


Tunnel Creek est totalement différent mais tout aussi magnifique. C’est plus l’aventure quand même, il faut y aller pieds nus avec une lampe frontale. C’est un passage de 750m de longueur de 3 à 15m de large creusé par un ruisseau. La progression se fait dans l’obscurité la plus totale parfois, entre rochers, sable et eau. L’eau, justement, est très fraiche et monte jusqu’à moitié du torse par endroits. Les chauves-souris habitent le plafond tandis que l’eau est habitée d’écrevisses (appelées « marrons » ici), de poissons et de petits crocodiles d’eau douce. Nous ne les avons pas vu mais d’autres marcheurs en ont vu deux. Les vaches sont partout sur la route et dans les prairies, rien d’exceptionnel. Les vaches elles-mêmes sont spéciales. Elles ont une bosse sur les épaules, de grandes oreilles et un pli de peau sous la gorge. On dirait des vaches indiennes ou égyptiennes. Une première journée super.


Durant les quatre jours suivants, nous avons visité (ou essayé) de nombreuses gorges et piscines naturelles. La Lennard River Gorge, qui s’admire d’une plate-forme mais n’est pas accessible à pieds car trop étroite et abrupte. Nous avons pris un bain au pied de la chute de Bell Gorge, encore un superbe endroit. Au retour de cette gorge, nous avons mangé à Silent Grove et sommes allés voir un captage d’eau potable naturelle. Sir John Gorge devait être tout aussi belle, nous avons fait demi-tour à 1km devant un lit de rivière et une côte de galets de 50cm de diamètre chacun. Nous ne voulions pas risquer de casser quelque chose. Heureusement que nous avons vu Galvans Gorge ce jour-là. C’est un ruisseau qui coule au fond d’une petite gorge, avec des bassins de nénuphars en fleurs, une cascade et une piscine à ses pieds. Cerise sur le gâteau, une peinture aborigène représentant un de leurs dieux est peinte sur la paroi. Un petit coin de paradis. 




Le 4ème jour fut consacré à Manning Gorge. Il faut payer 8$ par personne pour y accéder car elle est dans une réserve aborigène. Ca les vaut largement. Pour se mettre en condition, on commence par traverser une rivière de 20m de large à pieds. Les dix premiers mètres se font avec de l’eau jusqu’au torse, le reste à la nage. Des bacs en polystyrène sont mis à disposition pour la traversée. La fraicheur du bain aide à supporter l’heure et demie de marche sur les falaises en plein soleil avant de découvrir la chute d’eau et son bassin. La chute est large, pas très haute et sur plusieurs niveaux. On s’y est bien amusés. Encore un petit coin de paradis.


La Gibb est une route difficile pour les véhicules et pour les hommes. En témoignent les 3 épaves que nous avons croisées. Un 4X4 Mitsubishi Pajero et un van de la même marque, avaient tous les deux tapé un animal pour finir en tonneau. Egalement un pick-up sans roues, certainement en panne depuis quelques mois.

samedi 19 mai 2012

Vers les Kimberley

Il fallait bien quitter Port Headland et nos amis un jour. Une fois TOMO remis en forme, nous  repartons direction les Kimberley !! Avant de les atteindre, nous avons 850km à avaler. Après un peu plus de 600, premier arrêt à Broome pour faire des provisions. La ville n’a rien d’exceptionnel, mais le climat est agréable et les palmiers sont partout. Les aborigènes aussi. Ils passent leur journée dans la rue sans autre occupation. C’est vraiment dommage. Nous y passons une journée, pour mettre à jour notre blog et profiter d’un peu de calme. Le lendemain, nous décidons d’explorer la Dampier Peninsula par la Manari Road, qui serpente le long de la côte ouest sur 50km. Ce n’est pas une route, plutôt un large chemin de sable sur la première moitié qui devient un sentier de brousse ensuite. Les plages et les falaises rouges sont superbes et il n’y a quasiment personne. Nous avons eu de nombreuses surprises sur ce périple. D’abord un contrôle d’alcoolémie en plein milieu de rien, et les flics super sympas. Ensuite, une vache morte au milieu du sentier de brousse, difficile à contourner et encore plus difficile de ne pas sentir l’odeur… L’autre grande surprise, nous avons été bloqués 6 heures sur le retour par une manifestation. On ne s’attendait vraiment pas à ça en Australie, encore moins sur un chemin de cambrousse. 2 manifestantes étaient bloquées sous leur van, attachées à des rochers. Elles protestent contre un projet visant à faire passer et exploiter du gaz présent dans les Kimberley et la Dampier Peninsula. En arrivant, un policier est venu nous voir. « Bonjour, comment allez-vous ? Je m’appelle Jim, et vous ? (Il nous serre la main après avoir énoncé nos prénoms). Enchanté de vous rencontrer. Je m’excuse pour ce blocage… ». Tout cela en anglais évidemment. Bref, il nous a expliqué le problème en s’excusant à plusieurs reprises de la situation, à laquelle il ne pouvait rien le pauvre. Les australiens sont comme ça. Pas de klaxon ni de protestation, tout le monde est resté calme et s‘est mis à l’ombre. A la nuit tombée, tout était dégagé, nous avons pu rentrer.




Encore 250km parcourus et nous voici à Derby, la porte d’entrée des Kimberley et de la Gibb River Road. Sur la route nous faisons halte au Boab Prison Tree. Avant d’être transférés en prison, les aborigènes étaient enfermés dans ce baobab au tronc creux de 14m de circonférence, qui aurait plus de 1000 ans. Il a été utilisé au XIXème siècle par les colons. La ville est moins accueillante que Broome et plus petite. Nous avons eu une petite altercation avec une aborigène qui voulait qu’on l’emmène en voiture à une adresse, avec son bébé. Notre refus ne lui a pas plu, nous sommes parti quand elle est devenue agressive. Globalement, une ville peu plaisante. 

La Gibb River Road donc. C’est une « route » de 700km qui relie Derby à Kununurra à travers le massif des Kimberley. 700km de chemin, des espaces immenses, un relief spectaculaire, un océan de poussière rouge, secoués par la tôle ondulée, les nids de poule et les caillasses. Tout cela ponctué par des traversées de ruisseaux et de rivières. C’est usant mais génial. Il ne faut surtout pas oublier de dégonfler les pneus. La « Gibb », aussi appelée « Route du bœuf », servait à l’origine au transport du bétail. Aujourd’hui, seules des communautés aborigènes et d’immenses fermes d’élevage (certaines comptent un million d’hectares) peuplent la région.

mardi 15 mai 2012

L’Eldorado des travailleurs

Nous voici arrivés à Port Headland en ce lumineux 12 mai. Mika (de Mika et Anaïs, en Holden Commodore) nous y accueille et nous donne les nouvelles du front. Lui et Anais ont trouvé un boulot en 30 minutes et ils bossent actuellement depuis 4 jours : lui en tant que aide cuisine dans un hôtel pour travailleurs et elle est serveuse dans un restaurant. Port Headland, c’est moche. Des maisons basses en tôles ou béton brut, les mines de fer presque au milieu de la ville et les cargos dans le port. Sinon, énormément d’argent est brassé par BHP (l’exploitant des mines) dont tous les habitants bénéficient plus ou moins directement. Toute l’activité de la ville est tournée vers le support aux mines : réparateurs industriels, loueurs de voitures, sociétés de nettoyage ferroviaire et automobile…  Le seul intérêt pour les voyageurs, c’est le boulot relativement facile à trouver et bien payé. Le salaire mini est de 25$ de l’heure dans un job sans qualification ou 45$ l’heure pour nettoyer les wagons au Kärcher par exemple. Certains cumulent 2 jobs et arrivent à 15 heures travaillées par jour. Les employeurs exigent en général 3 mois minimum de présence. Si on calcule 8 heures par jour sur 6 jours par semaine pendant 3 mois à 25$ l’heure, ça fait 14 400 $ bruts gagnés. Ca vaut le coup.


Nous profitons de notre halte pour revoir nos amis mais également pour traiter la rouille qui consume notre TOMO. Mickaël, notre compagnon de route en Falcon Wagon, est carrossier peintre. Petite visite au Repco, un centre auto, pour acheter du dégraissant, du mastic époxy et de l’anti-rouille. Une paire d’enceintes bas de gamme Made in China à 24 $ nous fait de l’œil. Finalement pour 1 $ de plus, nous repartons avec des Sony bien plus efficaces. Nous complétons notre arsenal de carrossier dans un magasin de bricolage avec des brosses métalliques et papiers de verre 80, 150, 280 et 360 grammes. Nous voilà fin prêts.




La rouille avait déjà été traitée par endroits à la fibre de verre et résine. Après avoir gratté le passage de roue arrière gauche, nous avions 3 beaux trous. Dans les entourages de portes quelques petits trous et des creux. La seconde étape consiste à appliquer une couche de convertisseur de rouille qui fait office d'apprêt. Tout a été rebouché et lissé pour notre plus grande satisfaction puis repeint à la bombe (déjà dans le 4X4 à l’achat). Mickaël nous a vraiment beaucoup aidé dans cette tâche, merci à lui. Il a également traité des débuts de rouille sur sa voiture.


Durant les 3 jours passés ici, nous avions nos petites habitudes : douche et dîner à Pretty Pool, déjeuner et atelier peinture/mécanique à la Boat Ramp et dodo sur le parking du cimetière. Avant de partir, nous sommes retournés à Repco car l’autoradio ne marchait plus. Nous avons acheté un superbe Pioneer à 99$ (merci les promos australiennes) et l’avons monté. Il s’est avéré que l’ancien autoradio fonctionnait bien mais que le problème venait des enceintes toutes neuves. Les cosses touchaient à la carrosserie. Heureusement, Amandine a magnifiquement revendu l’ancien 50 $ à un australien. Précédemment, nous avions déjà installé une moustiquaire sur une des vitres arrières, une autre devrait suivre d'ici peu.



Notre pauvre Mickaël s’est fait dévaliser le soir du deuxième jour. 2 appareils photo, ordi portable, GPS, permis, carte d’identité, cartes bancaires et portefeuille lui ont été volé. Il a perdu toutes les photos de l’Australie. Nous lui avons donné les photos faites depuis que nous voyageons ensemble, mais il a perdu 2 mois quand même.

vendredi 11 mai 2012

Karijini National Park

Après ce réveil en fanfare, nous avons pris la route pour rejoindre le Karijini National Park à 650km d’ici. Nous avons croisé beaucoup, beaucoup de terre rouge et de plaine jusqu’à voir pointer quelques collines puis des montagnes peu avant le coucher du soleil. Nous prenons la gravel road de 50km (qui évite un détour de 120km) pour rejoindre Tom Price, la porte d’entrée du parc. Après 40km nous nous arrêtons pour un shooting du coucher de soleil sur les montagnes. Un petit sifflement attire l’attention de Florian, à l’arrière droit du Landcruiser. Le pneu se dégonfle gentiment, il faut dire que les pierres sont bien aiguisées et les « DIP » (petits creux en français, mais c’est en fait un trou en V  avec des caillasses dans le fond) nombreux. Du coup, notre pneu bien usé n’a pas résisté. Nous avions cherché à remplacer les deux arrières à Carnarvon mais trop cher et les garages n’avaient pas d’occasion. Mickaël nous a encore une fois été d’un grand secours. Dans le 4X4 nous avons ce que les australiens appellent un « kangaroo jack », un énorme cric pour 4X4. Nous ne le savions pas, mais ce cric s’enclenche dans des pare-chocs spéciaux, que nous n’avons pas bien entendu. Nous avons soulevé les 3 tonnes sans effort avec notre cric posé sous l’attelage pendant que Mickaël stabilisait avec son cric sous la suspension arrière droite. La roue de secours a pu être rapidement mise en place. Pour fêter ça, Mickaël nous a cuisiné du riz aux crevettes sauce crème de coco/curry. Une délice !!!




Au petit matin du 9 mai, nous retournons à Tom Price pour faire des courses et surtout changer les pneus. Nous achetons 2 Bridgestone Dueler que le garage nous monte sur le champ en échange de 530$. Enfin nous entrons dans le parc et nous nous installons sur notre emplacement au Dales Gorge Campground (7$ par nuit par personne) pour 2 nuits. Le courage nous quitte après le déjeuner et il ne reviendra qu’à 16h30, heure à laquelle nous partons pour voir les Fortescue Falls. Amandine prend un bain dans l’eau fraiche au pied de la chute d’eau et nous remontons juste au coucher du soleil. La soirée (qui commence à 17h45, soit à la nuit tombée) se passe tranquillement jusqu’à ce que nous réalisions que François (notre ancien lift) et Dorian (ancien lift de Mika et Anaïs) sont à l’emplacement voisin. L’Australie est décidément trop petite.



Nous entamons une nouvelle journée ensoleillée et chaude direction la Weano Gorge par une gravel road de 60km, en tôle ondulée et pleine de « DIP ». Nous avions dégonflé les pneus en prévision, une bonne idée je pense. Les randonnées sont classées par ordre de difficulté, de 1 à 6, la 6ème étant interdite sans guide diplômé d’état. Notre première marche est une classe 3 qui serpente dans la Weano Gorge. Selon d’autres randonneurs, elle est plus dure qu’une classe 4 qu’ils ont fait la veille. La première moitié est assez simple, la seconde moins. Il faut traverser la rivière à pieds, avec de l’eau jusqu’à la poitrine, « marcher » à même la paroi de schiste et escalader des murs. La roche est rouge sur les parois, gris/bleu dans le lit, les arbres bien verts et l’eau turquoise. C’est superbe, mais certaines parties seraient considérées comme du canyoning en France. Après un corridor de 50m de long sur 1m de large et 200m de haut, nous arrivons dans un trou de 30m de diamètre creusé par l’eau. Là commence une classe 5 de nage et d’escalade.

Nous faisons demi-tour pour rejoindre une autre marche classée 4 et 5 dans la Hankock Gorge. Nous effrayons un petit serpent qui se jette à l’eau pour nous éviter alors que nous escaladions une paroi le long de la gorge. Je préfère vous laisser voir les photos, vous comprendrez que c’est un endroit incontournable, surtout sur ce continent si aride. Au retour, nous voyons notre François arrêté sur la gravel road, avec un pneu arrière crevé. Pas de chance, le pneu est neuf d’une semaine et déjà mort. Nous l’aidons à le changer et retour au camp pour un repos bien mérité. En discutant, il s’avère que beaucoup de véhicules ont percé un pneu au Karijini, donc n’hésitez pas à dégonfler les pneus (2 bars de pression pour nous). Au passage nous prenons une douche au réservoir d’eau du parc, entourés d’une centaine d’abeilles et d’une dizaine de guêpes australiennes (regardez l’article du 3 décembre 2011, c’est ça une guêpe australienne) assoiffées.

Dernier jour dans le parc. Nous crapahutons cette fois-ci dans la Dales Gorge, jusqu’à Circular Pool tout d’abord. La progression est bien plus facile dans cette gorge, même si c’est une classe 4. Cette piscine naturelle est très attrayante mais l’eau y est vraiment fraiche et surtout il y a des sangsues. Nous reprenons jusqu’aux Fortescue Falls puis Fern Pool. Cette nouvelle piscine est moins hostile, l’eau est bonne, transparente, un ponton permet d’y accéder très simplement et pas de sangsues. Amandine y a nagé un bon moment et Flo s’est offert une pédicure gratuite. Si vous mettez vos pieds dans l’eau au bord du ponton, une multitude de petits poissons vient se nourrir en nettoyant vos petons. La même chose qu’en institut, dans un cadre mille fois plus beau.



Fin du tourisme, il est temps de reprendre la route vers Port Headland. Sur ces 320km, la faune est omniprésente. Nous avons croisé pas moins de 7 vaches, 1 veau, 3 kangourous, un chien (ou un dingo) ; tous morts sur le bord de la chaussée. Les australiens ne se fatiguent pas à faire des clôtures, le bétail se promène dans les prairies, sur la route, dans les pare-buffle. Ils mettent juste des panneaux signalant  la présence de vaches, moutons et kangourous. Nous avons croisé également des dizaines de vaches, vivantes, sur les bas côtés donc prudence en roulant. Un kangourou ou un mouton passe encore, mais TOMO résisterait mal à une vache je pense. Toutes ces charognes attirent les corbeaux, buses et aigles qui nous regardent passer.