Au programme aujourd’hui : 200km pour rejoindre
Esperance et repos. Nous arrivons en fin de matinée à destination et nous
commençons par nous renseigner à l’office de tourisme. Nous repartons avec
les horaires des marées, le prix de l’entrée du Cape Le Grand National Park et
la certitude que nous allons passer 2 jours très agréables. Direction donc la
plage, la Twilight Beach plus précisément, à une poignée de kilomètres de la
ville. L’eau est turquoise, le sable on ne peut plus blanc, l’eau fraîche mais
bienvenue par cette chaleur. Superbe.
Après le déjeuner et un Soft Cone au Mc Do, nous nous
mettons à la recherche d’une bière et d’une terrasse de café. Le seul bar à
proximité et en front de mer est fermé le mardi. Pas de chance !! Nous
décidons de prendre les véhicules pour une séance de 4X4 sur la plage de Wylie
Bay longue de 22km, avec 4 de nos compagnons. D’où l’intérêt d’avoir les
horaires de marées. Encore une fois, Tomo a été exemplaire. Tout le monde a
pris les commandes à tour de rôle dans le sable meuble, sans aucun incident.
Même Anaïs, complètement paniquée avant, pendant et après, a apprécié. Pour la
petite histoire, c’est la première fois qu’elle conduit une voiture depuis 10
mois de voyage.
Pour récupérer de cette montée d’adrénaline, nous avons
trinqué à la bière sur la Twilight Beach, devant un coucher de soleil avant de
rejoindre notre campement, à 70km de là.
Aujourd’hui mercredi 11 avril 2012 le matin, pour nous c’est
la chasse aux œufs de Pâques. Un peu en retard, certes, mais ce n’est pas
évident de trouver un endroit propice. Notre ami François s’est levé 30 minutes
avant tout le monde pour les cacher et nous formons 4 équipes avec une couleur
d’œuf à retrouver chacune. Tous ont été trouvés et mangés, bien sûr, et nous
voici sur la route du Cape Le Grand National Park. 11$ l’entrée par véhicule
pour une journée, c’est raisonnable et du coup ça incite plus à payer.
Honnêtement, le « rapport qualité/prix » est excellent. Le panneau
annonçant le Frenchman Peak (le pic du français) nous incite à faire la marche
de 3km aller/retour pour le gravir. Ca faisant longtemps que nous n’avions pas
fait une hard walk. La vue est superbe de là-haut, il y a même une grotte au
sommet et une à mi-parcours pour se reposer au frais.
Midi approche, nos estomacs rappellent. Il est temps de nous restaurer, rien de
mieux pour cela que Lucky Bay, LA plage mondialement connue pour la photo du
kangourou sur le sable au soleil couchant. Les kangourous sont bel et bien là,
à l’ombre des arbres. Une fois n’est pas coutume, tout le monde sur les
marchepieds et le pare-buffle et en avant Guingamp !! Nous nous installons
au milieu de la plage pour le repas et la baignade. L’occasion pour Amandine de
tester notre équipement de snorkeling, lunettes tubas et palmes. Peu de chose à
voir dans cette eau turquoise et cristalline. La pente est douce, on a encore
pieds jusqu’à presque 100m du bord. La seule fois que nous avons vu un endroit
semblable, c’était à Gramvoussa en Crête.
A tous ceux qui passent par le Sud-Ouest de l’Australie, ne
manquez pas cet endroit. En entrant dans Esperance, un panneau vante ses plages
qui seraient les plus belles du pays, tout comme le Lonely Planet. Après 6 mois
de voyage depuis Brisbane, c’est vraiment la plus belle plage que l’on ait vue.
En plus, tout est fait pour que la journée soit parfaite. Soleil, chaleur,
barbecue et douche au bord de la plage qui est accessible en 4X4. Le camping
attenant propose une cuisine extérieure, douche chaude, toilettes et eau
potable dans un cadre idyllique pour 9$ par personne la nuit.
2 anecdotes de taille toutefois. En repartant de la plage,
la voiture de Mika et Anaïs a refusé de démarrer. Ils étaient abattus,
persuadés que leur malédiction les poursuit. Après examen, Flo pensait qu’ils
étaient en panne d’essence car la voiture était garée en pente. C’est fou comme
de l’essence sans plomb est difficile à trouver sur le bord d’une plage. Toutes
les voitures roulent à ce carburant ici mais personne n’en a en bidon. Les
seuls bidons contiennent du gasoil car ils sont sur des 4X4, qui roulent tous
au diesel. Après une heure et demie de recherche, nous trouvons un couple en
Land Cruiser qui a un bidon de 20 litres sur le toit. Il verse 10 litres dans
le goulot et magie, la voiture démarre !! Mika paie 20$ pour les 10 litres
et il laisse la monnaie à son sauveur. Il part et revient 15 minutes plus tard,
pris de remords en laissant rouler des inconnus avec seulement 10 litres de
carburant. Il verse les 10 litres restants sans demander quoi que ce soit. Un
véritable australien. Inutile de préciser que le plein a été fait à la 1ère
station-service.
L’autre anecdote marquante concerne François le marathonien.
Nous l’avions laissé sur la route après l’ascension du Frenchman Peak car il
voulait faire une autre marche. Rendez-vous était pris pour 15h30 au même
endroit pour le récupérer au passage. Amandine est partie le chercher à l’heure
convenue mais personne jusqu’à 16h00. Elle est revenue nous rejoindre autour de
la voiture en panne sans notre coureur. Il est arrivé à 16h15 au point de RDV,
mais il a attendu 1 heure durant que nous redémarrions la Holden Commodore.
François est un héros, il a entendu un cri pendant sa marche et il a volé au
secours d’un homme qui s’est coincé la jambe entre deux rochers. Il a porté le
malheureux à la jambe cassée une heure sur son épaule pour le ramener au
parking. De là il a couru mais pas assez vite pour être à l’heure.
Une dernière curiosité nous attendait sur le chemin du
campement. Un mur de feu de plusieurs kilomètres en pleine nuit. Impressionnant
mais rien à craindre car c’était un incendie à priori maîtrisé, dixit François
le fermier sauveur. C’est une technique courante en Australie, le feu régénère
la terre.
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