Après ce réveil en fanfare, nous avons pris la route pour
rejoindre le Karijini National Park à 650km d’ici. Nous avons croisé beaucoup,
beaucoup de terre rouge et de plaine jusqu’à voir pointer quelques collines
puis des montagnes peu avant le coucher du soleil. Nous prenons la gravel road
de 50km (qui évite un détour de 120km) pour rejoindre Tom Price, la porte
d’entrée du parc. Après 40km nous nous arrêtons pour un shooting du coucher de
soleil sur les montagnes. Un petit sifflement attire l’attention de Florian, à
l’arrière droit du Landcruiser. Le pneu se dégonfle gentiment, il faut dire que
les pierres sont bien aiguisées et les « DIP » (petits creux en
français, mais c’est en fait un trou en V
avec des caillasses dans le fond) nombreux. Du coup, notre pneu bien usé
n’a pas résisté. Nous avions cherché à remplacer les deux arrières à Carnarvon
mais trop cher et les garages n’avaient pas d’occasion. Mickaël nous a encore
une fois été d’un grand secours. Dans le 4X4 nous avons ce que les australiens
appellent un « kangaroo jack », un énorme cric pour 4X4. Nous ne le
savions pas, mais ce cric s’enclenche dans des pare-chocs spéciaux, que nous
n’avons pas bien entendu. Nous avons soulevé les 3 tonnes sans effort avec
notre cric posé sous l’attelage pendant que Mickaël stabilisait avec son cric
sous la suspension arrière droite. La roue de secours a pu être rapidement mise
en place. Pour fêter ça, Mickaël nous a cuisiné du riz aux crevettes sauce
crème de coco/curry. Une délice !!!
Au petit matin du 9 mai, nous retournons à Tom Price pour
faire des courses et surtout changer les pneus. Nous achetons 2 Bridgestone
Dueler que le garage nous monte sur le champ en échange de 530$. Enfin nous
entrons dans le parc et nous nous installons sur notre emplacement au Dales
Gorge Campground (7$ par nuit par personne) pour 2 nuits. Le courage nous
quitte après le déjeuner et il ne reviendra qu’à 16h30, heure à laquelle nous
partons pour voir les Fortescue Falls. Amandine prend un bain dans l’eau
fraiche au pied de la chute d’eau et nous remontons juste au coucher du soleil.
La soirée (qui commence à 17h45, soit à la nuit tombée) se passe tranquillement
jusqu’à ce que nous réalisions que François (notre ancien lift) et Dorian
(ancien lift de Mika et Anaïs) sont à l’emplacement voisin. L’Australie est décidément
trop petite.
Nous entamons une nouvelle journée ensoleillée et chaude direction la Weano Gorge par une gravel road de 60km, en tôle ondulée et pleine de « DIP ». Nous avions dégonflé les pneus en prévision, une bonne idée je pense. Les randonnées sont classées par ordre de difficulté, de 1 à 6, la 6ème étant interdite sans guide diplômé d’état. Notre première marche est une classe 3 qui serpente dans la Weano Gorge. Selon d’autres randonneurs, elle est plus dure qu’une classe 4 qu’ils ont fait la veille. La première moitié est assez simple, la seconde moins. Il faut traverser la rivière à pieds, avec de l’eau jusqu’à la poitrine, « marcher » à même la paroi de schiste et escalader des murs. La roche est rouge sur les parois, gris/bleu dans le lit, les arbres bien verts et l’eau turquoise. C’est superbe, mais certaines parties seraient considérées comme du canyoning en France. Après un corridor de 50m de long sur 1m de large et 200m de haut, nous arrivons dans un trou de 30m de diamètre creusé par l’eau. Là commence une classe 5 de nage et d’escalade.
Nous faisons demi-tour pour rejoindre une autre marche
classée 4 et 5 dans la Hankock Gorge. Nous effrayons un petit serpent qui se
jette à l’eau pour nous éviter alors que nous escaladions une paroi le long de
la gorge. Je préfère vous laisser voir les photos, vous comprendrez que c’est
un endroit incontournable, surtout sur ce continent si aride. Au retour, nous
voyons notre François arrêté sur la gravel road, avec un pneu arrière crevé.
Pas de chance, le pneu est neuf d’une semaine et déjà mort. Nous l’aidons à le
changer et retour au camp pour un repos bien mérité. En discutant, il s’avère
que beaucoup de véhicules ont percé un pneu au Karijini, donc n’hésitez pas à
dégonfler les pneus (2 bars de pression pour nous). Au passage nous prenons une
douche au réservoir d’eau du parc, entourés d’une centaine d’abeilles et d’une
dizaine de guêpes australiennes (regardez l’article du 3 décembre 2011, c’est
ça une guêpe australienne) assoiffées.
Dernier jour dans le parc. Nous crapahutons cette
fois-ci dans la Dales Gorge, jusqu’à Circular Pool tout d’abord. La progression
est bien plus facile dans cette gorge, même si c’est une classe 4. Cette
piscine naturelle est très attrayante mais l’eau y est vraiment fraiche et
surtout il y a des sangsues. Nous reprenons jusqu’aux Fortescue Falls puis Fern
Pool. Cette nouvelle piscine est moins hostile, l’eau est bonne, transparente,
un ponton permet d’y accéder très simplement et pas de sangsues. Amandine y a
nagé un bon moment et Flo s’est offert une pédicure gratuite. Si vous mettez
vos pieds dans l’eau au bord du ponton, une multitude de petits poissons vient
se nourrir en nettoyant vos petons. La même chose qu’en institut, dans un cadre
mille fois plus beau.
Fin du tourisme, il est temps de reprendre la route vers
Port Headland. Sur ces 320km, la faune est omniprésente. Nous avons croisé pas
moins de 7 vaches, 1 veau, 3 kangourous, un chien (ou un dingo) ; tous
morts sur le bord de la chaussée. Les australiens ne se fatiguent pas à faire
des clôtures, le bétail se promène dans les prairies, sur la route, dans les
pare-buffle. Ils mettent juste des panneaux signalant la présence de vaches, moutons et kangourous. Nous avons
croisé également des dizaines de vaches, vivantes, sur les bas côtés donc
prudence en roulant. Un kangourou ou un mouton passe encore, mais TOMO
résisterait mal à une vache je pense. Toutes ces charognes attirent les
corbeaux, buses et aigles qui nous regardent passer.
Bonjour,
RépondreSupprimerTres jolis reportages de votre vie quotidienne. Je vois que meme à l'autre bvout du monde Yvette est célèbre!!!.
Nous vous remercions pour toutes vos attentions pour vos parents et nous nous excusons d'avoir oublié de souhaiter sa fete Jean Fabrice.
Bisoux a tous les deux et prudence.
A bientot
Philippe et Catherine