La saison humide a été assez forte cette année et certains
crocos habitent encore dans les trous d’eau, donc beaucoup de routes sont
fermées. Jim Jim et Twin falls sont inaccessibles, c’est elles que nous aurions
dû visiter aujourd’hui. Au lieu de cela, nous attendons une visite guidée par
une ranger à Nourlangie. Sur une boucle d’1,5km, elle nous a conté les légendes
et croyances aborigènes en prenant les peintures et le paysage comme supports.
Ainsi, Alligator River a été créée par le dieu serpent. Le comportement des
crocodiles est expliqué par une autre légende, le cycle de vie d’une fleur
indique le moment de ramasser les œufs des crocodiles… Tout leur savoir et
leurs croyances sont imagés, dissimulés dans des peintures et des histoires.
Lorsqu’ils vieillissent, les interprétations changent et le savoir se transmet
au fur et à mesure, quand les anciens estiment qu’une personne est prête à
accueillir un nouveau savoir. Malheureusement, une partie de cette connaissance
est perdue, du fait du traitement réservé aux aborigènes depuis l’arrivée des
colons. Les plus anciens sont partis sans pouvoir transmettre toute leur connaissance.
Faute de temps et d’interlocuteur. Quoiqu’il en soit, ces peintures sont
superbes et bien conservées car les plus anciennes visibles remontent à 15 000
ans. Il ne faut pas oublier qu’elles sont peintes à même la roche extérieure et
ne sont pas à l’abri de la lumière et des intempéries, comme dans les grottes.
Pour terminer cette matinée fort instructive, nous avons observé d’autres
peintures à Nanguluwur, cette fois-ci seuls. L’après-midi a été relax, nous
avons fait quelques achats à l’office de tourisme et avons accédé à Internet.
Quel luxe !!
Sur le dernier site de peintures, Flo se tord la cheville gauche avec un bon crac en cadeau. Amandine a couru chercher Emily, la ranger, qui nous a aidé à rejoindre le parking et a même amené son véhicule au pied de la colline. Ensuite nous sommes allés à Jabiru, la seule ville du parc, heureusement toute proche, pour faire examiner le bobo. Le centre médical communautaire nous a fort bien reçu et une infirmière a examiné le problème après 20 minutes d’attente. Après une radio, rien de cassé. Juste une entorse et un bel œuf sur la cheville. Ils ne nous ont pas fait payer la consultation, les médicaments, les bandages ni les béquilles. Cadeau. Seule la radio à 52$ était à payer à l’Hôpital Royal de Darwin, chose que nous avons fait dès le lendemain. Plus de peur que de mal, mais ça change pas mal les plans. Il faut au moins une semaine de repos, que nous comptons passer à Darwin. Le confort de la ville, c’est appréciable.
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