Mise à jour du 8 mars 2012

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2012/03/18 - De retour en Australie


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dimanche 22 juillet 2012

La boucle autour de Brisbane

Il nous reste maintenant 11 jours à meubler au volant de notre van. La météo a été clémente la moitié du temps, mais sans jamais avoir de températures élevées. Malgré ça, nous avons visité le marché de Eumundi ou l’artisanat et la gastronomie nous ont retenus près de 3 heures. Dans la région, la production de noix en tout genre est florissante. Pour les amateurs (comme Fredo, le frère de Flo), nous avons goûté des noix de macadamia juste grillées et d’autres fraichement caramélisées, encore tièdes. Ca n’a rien à voir avec ce que l’on a goûté en France, elles sont bien croquantes avec un petit goût sucré de châtaignes grillées. C’est délicieux. Après cela nous avons rejoint Noosa Heads où nous avons rencontré un couple de français, Nico et Caro, au moment du déjeuner. De fil en aiguille, nous avons sympathisé pour ne les quitter que 3 jours après. Grâce à eux, nous avons passé des moments agréables, malgré la pluie et le froid intermittents. Parmi ces moments, nous retiendrons d’abord la visite d’un hôpital pour animaux blessés où nous avons vu plusieurs koalas en cours de soin. Nous les avons suivis dans leurs parties de poker en ligne. Ils sont tous deux joueurs et fréquentent les casinos qu’ils croisent. Jusqu’ici, leurs mois sont toujours positifs, signe qu’ils sont de bons joueurs. Pour marquer le 14 juillet, notre fête nationale, nous avons déjeuné tous les 4 au Hog’s Breath Café. La viande y est toujours aussi bonne.

Le repas terminé, nous rejoignons la ville pour profiter de la bibliothèque municipale. Nous devons faire notre déclaration d’impôts australienne. Le système est différent de la France. Les impôts sont prélevés directement sur le salaire, tous les mois. Selon le secteur d’activité et selon son statut, résidents ou pas, le taux d’imposition diffère. Pour nous en fruit-picking, 17% pour les résidents et 29% pour les non-résidents (ce que nous avions déclaré). La législation nous exempte (normalement) d’impôts car nous avons touché moins de 6000$ annuels chacun. L’année fiscale débute le 1er juillet et termine le 30 juin, il est temps pour nous de nous en occuper. Nous avons emprunté l’ordinateur de nos amis, que nous remercions chaleureusement, pour effectuer la déclaration. Il faut télécharger un logiciel appelé E-tax qui ne fonctionne que sur PC, et non sur Mac. Nous avons déclaré être résidents à présent et n’avoir pas bénéficié de la Medicare (équivalent de la sécurité sociale) qui nous évite une taxe d’un pourcent sur nos revenus. Pour ceux qui auraient gagné plus de 6000$, déclarez tous vos frais liés au travail car ils sont déduits de vos revenus. Au-delà de 300$, il faut justifier les dépenses. Bilan des courses : la simulation avant déclaration estime notre retour de taxes à 988 et 1045$, soit l’intégralité de ce qui nous a été prélevé. Affaire à suivre.

C’est ici que nos chemins se séparent. Caro et Nico se dirigent vers Sydney pour trouver wwoofing et/ou couch surfing et vendre leur van. Nous leur souhaitons bonne chance. De notre côté nous repartons vers l’intérieur des terres, après nous être acquittés de notre parking : 15$ pour 2h de stationnement. C’est cher payé à notre goût, mais nous étions pressés de déclarer nos impôts. La campagne (le bush, en langue locale) est verte et vallonnée et nous croisons une multitude de villages tout au long de notre montée vers les sommets. C’est bien loin  du désert rouge, plat et vide du Western, durant les 300km séparant 2 villages. Nous profitons de la gastronomie locale grâce aux dégustations offertes dans les fermes. Les nuits sont de plus en plus fraiches, particulièrement passés les 800m d’altitude. C’est comme si on dormait dans un grand frigo avec une couette sur nous. Souvenir de Nouvelle-Zélande… Nous avons adopté le rythme « vacances » de Nico et Caro, ce qui nous permet de récupérer et de profiter des derniers jours en Australie.

Après les hauteurs des terres, nous faisons une incursion dans le New South Wales avant de remonter le long de la Gold Coast. La chaleur est revenue, le soleil aussi. A notre arrivée sur Brisbane, nous passons au domicile de notre couch surfer. Pour les ignorants, c’est un site où des particuliers proposent d’héberger gratuitement des inconnus pour quelques nuits. En contrepartie, on propose soi-même d’héberger des voyageurs. C’est un moyen sympa pour nous de vivre chez des australiens. Nous sommes accueillis par 5 autres surfers qui nous présentent la maison car Tony, notre hôte, est en week-end surf à 100km d’ici. Un rapide coup d’œil au désordre et aux 3 chambres saturées de matelas nous décident à aller voir ailleurs. Pas de chance pour nous, l’expérience aurait pu être sympa. Nous retournons à l’auberge de jeunesse qui nous avait accueillis à notre arrivée, l’Aussie Way Hostel, pour profiter de nos 4 derniers jours en Australie.

mardi 10 juillet 2012

Cairns - Brisbane

Nous récupérons notre véhicule a convoyer ce matin. Echange de Backpacker contre autre Backpacker, cette fois-ci nous n’avons pas d’aller-retour à faire entre les agences. Les affaires sont vite transvasées et nous faisons un dernier adieu à Ben et Maribelle avant de partir. Eux-mêmes prennent possession de leur location, un Hippie Camper.

Nous avons 4 jours pour rejoindre Brisbane, ce qui nous laisse le temps d’apprécier la Sunshine Coast et de nous arrêter à Bundaberg. C’est la ville natale du Rhum australien qui porte son nom. Hors de question de passer à côté d’une pareille occasion de découvrir la culture locale. Nous ne visitons pas la distillerie, seulement la boutique de la distillerie. Chacun ses priorités : deux entrées pour la visite, c’est le prix de 2 bouteilles de la boutique.

Arrivés sur Brisbane, nous échangeons notre Backpacker contre un Hippie Camper (le même que Ben et Maribelle) pour zoner dans la région pendant 12 jours. A noter, super promo sur le site internet à 28$ la journée, ce qui nous a vite décidés. Comme nous avons plein d’amis en Australie, nous en avons un à Brisbane. Dans la famille Geumez, je demande le grand frère : Brice. Nous avions déjà revu Gilles à Tennant Creek. Ce bon vieux Brice est installé en coloc dans un super appart avec une terrasse immense sur Queen Street, la rue principale du centre-ville. La vie citadine semble lui convenir à merveille maintenant qu’il a un boulot et une voiture (une Falcon break, c’est comme la Renault Mégane australienne). Nous déjeunons en sa compagnie et le quittons vers 16h, heure à laquelle il part bosser. Il est temps pour nous de quitter la métropole et de rejoindre l’aire de repos la plus proche, à 80km. I faut noter qu’en Australie, il n’y a aucune aire de repos aux abords des grandes villes, ça oblige à payer un camping ou un hôtel quand on veut séjourner en milieu urbain. Avec le 4X4 nous n’avions aucun souci à squatter la nuit dans une rue, mais avec un van de location recouvert de fleurs, c’est tout de suite repéré. Pas seulement par les patrouilles de police, mais surtout par les voisins qui appellent les autorités pour nous dénoncer. C’est une habitude ici, c’est même encouragé.

vendredi 6 juillet 2012

Cairns

Après Mission Beach, nous retournons à la grande ville. Le soleil et la chaleur nous y attendent., ainsi que Ben et Maribelle. Nous sommes impatient de revoir nos anciens collègues et d’entendre leur péripéties depuis notre séparation à Adélaïde. Le rendez-vous est pris sur le bord du Lagon artificiel de Cairns.  Et oui on ne peut pas se baigner dans la mer car il y a des prédateurs prêts à manger les touristes étourdis. Nous passons deux jours en ville à profiter des bienfaits de la civilisation et à faire du shopping. Pour nous le retour est proche, il nous faut rattraper notre retard de cadeaux. Notre stop est très court car dès demain nous reprenons la route vers Brisbane, notre ultime destination.  Notre avion décolle dans 20 jours. SNIF. 

mercredi 4 juillet 2012

Dernière mission casoars

Notre dernière chance de surprendre l’animal en liberté s’est présentée aujourd’hui dans la région de Mission Beach. L’office de tourisme nous a confirmé que le meilleur moment pour voir ce drôle d’oiseau est aux 1ères heures du jour (trop tard maintenant) et aux dernières heures. Nous attendrons la fin de journée donc, en profitant des éclaircies pour bronzer près de la plage, recharger les appareils électriques, prendre une bonne douche froide pour Flo (en compagnie d’une belle grenouille arboricole) et fainéanter tout simplement. A 16h tapantes nous décollons vers une forêt fréquentée par le casoar sur 2 sentiers différents. Arrivé 17h30h, nous sommes bredouilles (ou plutôt « broucouilles », comme on dit dans le Bouchonois) et la nuit tombe. Toujours pas de casoars mais des traces évidentes de sa présence, ça oui. 4 gros « cacas » parsemés de grosses  graines en plein milieu des sentiers : le casoar vit ici mais n’a pas souhaité nous rencontrer. Dommage, c’était notre dernière chance. Nous ne l’aurons vu qu’en zoo, à 3 reprises, mais jamais à domicile.

mardi 3 juillet 2012

Chut devant !!

Notre soif d’animaux rares nous pousse à nous lever tôt, pour rejoindre le Hippypamee Crater. Le casoar peut être plus facilement observé aux aurores et au crépuscule, moments où il se déplace pour rejoindre son terrain de cueillette. Le temps est complètement bouché ce matin, l’altitude ne fait qu’amplifier le phénomène. Nous culminons à 1200m bien tassés sur la route qui nous mène au cratère. La chance n’est pas avec nous cette fois-ci, la « bête sauvage » ne s’est pas montrée. Je dis sauvage car elle peut être très agressive et même dangereuse pour l’homme. Sa corne posée sur le crâne et surtout ses pattes arrières gigantesques munies de rasoirs peuvent éventrer un homme d’un seul coup. La randonnée nous mène au cratère tout en longeant un torrent tombant en multiples cascades au milieu de la forêt tropicale. C’est parfait pour un réveil en douceur. Le cratère en lui-même mesure à peine une centaine de mètres de diamètre mais sa profondeur de 80m et le conduit (inexploré) qui se prolonge au-delà le rendent particulier. De même que l’ambiance sombre et inquiétante qui se dégage du lieu. Ce n’est pas pour rien que son nom d’origine est le Dark Crater (cratère sombre), ça faisait moins touristique.


 
Après cette mise en jambe nous avons enchaîné 5 chutes d’eau, autant dire qu’en fin de journée on était un peu blasés. Malgré cela, elles sont toutes vraiment superbes et si différentes qu’il ne faut pas hésiter à les faire.  Certaines comme Milaa Milaa sont accessibles quasiment du bord de la route alors que d’autres se méritent et nécessitent 6km de marche aller-retour. C’est une nouvelle occasion d’admirer cette forêt tropicale menacée. Pour y accéder, suivez la 40aine de kilomètres de la Waterfall Highway, tout y est bien indiqué.



lundi 2 juillet 2012

Là-haut sur la montagne


Nous repartons vers le sud par les terres et montons en altitude sur le Great Dividing Range. Nous y passons 3 jours à une hauteur qui oscille entre 400 et 1200m. Le premier jour de juillet, qui est aussi notre premier jour en altitude, se trouve être un dimanche. Qui dit dimanche dit jour de marché. Nous flânons au marché de Tolga puis continuons jusqu’au Lake Tinaroo où nous passons l’après-midi. Il faut dire que sur l’aire de repos il y a vue sur le lac, des tables abritées, des prises de courant, des toilettes et des douches chaudes gratuites. Nous faisons un crochet par le Curtain Fig Tree de Yungaburra sur le chemin de notre aire de repos de la nuit. Les fig trees ont une croissance particulière, et celui de Yungaburra encore plus que les autres. Les graines sont éparpillées par les oiseaux. Lorsqu’elles sont déposées sur la branche d’un arbre elles germent et le fig tree commence sa croissance en hauteur, des racines poussent jusqu’à toucher le sol. A partir de la, il s’enracine dans le sol et s’enroule autour de son hôte, jusqu’à le tuer bien souvent. L’hôte meurt et il ne reste que le fig tree au tronc creux en forme de treillis. Ils peuvent vivre plus de 1000 ans mais combien au juste ? Personne n’a vécu assez longtemps pour le dire. D’autant que le tronc est creux, il n’est pas possible de le dater avec les anneaux de croissance.


Le 2 juillet est une date importante pour nous, cette journée a été des plus intéressantes. Nous commençons par une marche de 3km autour du Lake Eacham, un cratère formé par la vaporisation (explosion finalement) d’une nappe d’eau souterraine sous la chaleur de la lave. C’est une promenade paisible qui nous met en condition pour la suite. La suite fut une promenade (une autre) à Yungaburra le long de la rivière. Le but est de voir des platypus (que l’on connaît en France sous le nom d’ornithorynque) dans leur milieu naturel. Après 10 minutes d’attente sur la plate-forme d’observation, bingo !! Un petit mimi platypus remonte à la surface, barbote 20 secondes et repart. Après 3 remontées il a disparu. Nous marchons 2 heures sans en revoir un seul. Ce n’est pas faute d’avoir essayé. Voici le mode d’emploi : repérer des bulles d’air (une dizaine environ) en surface et observer les alentours. L’animal remonte toutes les 30 secondes en moyenne. Il affectionne l’abri des herbes sur la berge pour remonter, ce qui complique la chose. Il faut dans ce cas surveiller les ronds dans l’eau qui proviennent du bord, ça veut dire qu’il est là. Parfois il remonte au beau milieu de la rivière. Sur le retour nous en avons observé 3 autres, dont un pendant ¼ d’heure. C’est vraiment génial et surtout on ne s’y attendait pas du tout. 


 
Nous avons ensuite rejoint les Malanda Falls, une chute d’eau sans grand intérêt en soi. Ce qui est plus intéressant c’est la présence des kangourous arboricoles dans la forêt voisine. Un seul conseil pour les voir : être avec un guide. Sinon, petite astuce valable uniquement à cet endroit : aller voir le café / brasserie le long de la route (à côté de l’office de tourisme qui a brulé) et demander au proprio où sont les kangourous aujourd’hui. Une biologiste passe ses journées ici et rencarde le barman. Nous allons 200m plus loin, sur le bord de la route et PAF !! 2 kangourous arboricoles exactement où il nous l’avait indiqué. Encore une belle surprise !! C’est la journée des espèces menacées.


samedi 30 juin 2012

La Daintree Forest

Notre premier jour, le 29 juin, n’a pas été très chargé. Nous avons fait quelques courses et pris des infos en arrivant à Port Douglas pour rejoindre ensuite notre ami québécois Chris La Glisse. Il est moniteur de kite surf à 4 Mile Beach. Nous déjeunons et passons le début d’après-midi en sa compagnie. Notre envie de bouger est la plus forte et nous le quittons pour visiter Mossman Gorge. Le temps est mauvais, nuages et averses, et froid. De plus, un pont est en rénovation, ce qui interdit l’accès aux ¾ du site. Pas de marche pour aujourd’hui. Par contre, une douche oui, mais froide, dans les sanitaires de l’accueil de la gorge.


 


Nous repartons toujours pas réchauffés direction Cape Tribulation mais nous manquons la sortie qui y mène et nous retrouvons à Daintree Village, au bout de la route. Il fait froid, brumeux et humide, la nuit tombe dans 1h30 au plus et nous sommes au beau milieu de la forêt tropicale primaire (autrement dit, vierge). Le caravan park du village est tenu par une sympathique femme qui nous convainc d’y passer la nuit, contre 20$. L’ambiance est très cool dans ce camping : la patronne et ses amis y vivent, avec Simon & Garfunkle et les Eagles en musique d’ambiance, un feu dans un demi bidon couché pour se réchauffer sous un abri de tôle et à côté d’un ancien camion de glaces toujours utilisé. Le tout avec une bonne bière, les tenanciers mettent tout de suite à l’aise. La forêt qui nous entoure complète cette ambiance hippie au bout du monde. Nous préparons nos noodles (plat du voyageur ici) dans la cuisine ouverte du camping et mangeons devant la télé !! La première fois depuis le mois d’octobre…


 

Après une nuit pluvieuse, la douche chaude est un régal. Flo la partage avec une grenouille verte arboricole installée dans la cabine. Elles sont vraiment superbes ces grenouilles avec l’intérieur de leurs cuisses tout blanc. En ce dernier jour de juin, nous découvrons le Cape Tribulation et le Daintree Forest National Park, la plus grande forêt primaire encore existante. Les différentes marches serpentent à travers cette forêt détrempée où les plus grands arbres peuvent pomper dans le sol plusieurs centaines de litres d’eau en une seule chaude journée. Nous sommes également sur le territoire des casoars, des oiseaux incapables de voler apparus il y plusieurs millions d’années. Nous n’en verrons pas un seul en milieu naturel malheureusement. Il n’en reste qu’un millier en liberté, pas facile d’en observer un. Ce qui est frappant ici, c’est l’abondance et la richesse de la forêt qui recouvre le moindre recoin de terre et qui ne s’arrête que sur la plage en laissant place aux cocotiers.


jeudi 28 juin 2012

2 906 km vers Cairns

Nous avions, sur le papier, pour rejoindre Cairns de Darwin et 2450km à parcourir en 5 jours. La réalité est différente. Nous nous sommes accordés 50km de détour et avons totalisés 2906 km exactement, bien loin de la distance annoncée. Des 5 jours nous avions de dispo 3 jours pleins, le demi après-midi du jour de départ et une demie matinée le jour d’arrivée. De fait, entre 700 et 800km chaque jour plein et le reste sur les bouts de demi-journées, c’est usant. Quoiqu’il en soit, il n’y a rien à faire sur les 2/3 du parcours. Les seuls endroits touristiques sont entre Darwin et Katherine (déjà visité) et entre Townsville et Cairns (que nous visiterons après). Notre seule halte intéressante est Tennant Creek, où nous avons revu notre ami Gilles, avec qui nous avons travaillé à Penola. Il y travaille dans un hôtel, et c’est bien le seul motif de sa présence ici ; rien d’autre à faire dans ce bled. Seulement 1 heure de pause avec lui, le timing est serré, et nous continuons. Nous aurions aimé rester plus longtemps, tant pis nous le reverrons en Europe pour le nouvel an par exemple.

Le 28 juin, à notre arrivée sur Cairns, notre van Backpacker nous attend à l’agence Britz, mais la caution demandée est de 3500$, bien trop pour nous. Nous la réduisons à 1500 contre 20$ par jour de loc, ce n’était pas vraiment prévu. Nous rendons le 4X4 pick-up et nous partons vers le Nord pour visiter cette superbe région tropicale. Un parking avec des emplacements aménagés à la façon d’un camping attire notre attention sur la route. C’est bel et bien un parking, coincé entre la route et Wangetti Beach, où le camping est interdit. Un pêcheur australien installé depuis un bon moment et la présence de camping-cars nous convainquent d’y passer la nuit.

dimanche 24 juin 2012

Darwin suite et fin (enfin…)

La cheville de Flo nous retient ici et nous mettons cette attente à profit pour vendre (à regrets) notre maison roulante. Nous avons posté deux annonces sur Gumtree (l‘équivalent de LeBonCoin) et placardé les auberges de jeunesse du centre-ville. Nous avons eu 4 visites grâce à Gumtree, toutes sans suite. Nous sommes allés chercher un couple à l’aéroport et ils ont fait vérifier TOMO par un garagiste. Il en ressort que le 4X4 est sain, le moteur en pleine forme, le pont arrière a du jeu (mais RAS à l’essai), les freins arrières fatigués et la direction assistée fuit. Verdict du garage : il est ancien mais en bon état. Rien de nouveau pour nous, seul un bruit de boîte ou de pont qu’il n’a pas entendu. C’est en partie pour cela que nous le vendons, ce bruit dure depuis la sortie des Kimberley (soient 2500km) et s’amplifie de jour en jour.

Un peu dépités après une 4ème visite infructueuse, nous retournons à Nightcliff pour le déjeuner. Nous sommes le 23 juin et le 4X4 est en vente depuis 2 semaines. Le vendeur de café ambulant remballe son matériel quand nous arrivons sur le parking. Il est là tous les samedis et dimanches matins. Nous lui demandons s’il ne cherche pas un 4X4, juste pour rire car nous commençons un peu à nous inquiéter pour la vente. Il appelle son père et nous demande de le suivre, car le paternel serait intéressé. Le père nous rejoint au domicile du fiston, fait un essai et nous répond que oui, il l’achète. Certes moins cher que le prix de l’annonce, mais il le prend !!

A partir de maintenant, le timing est très serré. Sans véhicule, il nous faudra rejoindre Brisbane pour rentrer, notre vol est dans un mois. Un vol intérieur est beaucoup trop cher, le bus et le train encore plus chers et très longs, le covoiturage incertain et difficile avec notre cargaison de valises. Une location de voiture et l’essence coûtent mais le convoyage est idéal pour nos besoins. Cette solution est choisie depuis une semaine mais la disponibilité des véhicules aléatoire. Le principe est de transférer un véhicule de location d’une agence à une autre selon leurs besoins. Le coût est de 1 à 5$ par jour mais le délai est court. Nous courons chez les loueurs à commencer par Britz mais rien pour nous contrairement au listing sur internet (pas à jour…). Nous comptions vraiment sur le 4X4 qui devait être dispo. Nous passons chez Apollo situé à 500m en désespoir de cause. Finalement ils ont un pick-up 4X4 aménagé camping-car dispo pour demain destination Cairns. Nous le réservons et nous filons commencer le rangement pour nos valises. Une fois fait le ménage, nous allons nous coucher.

La passation de pouvoir
En ce dimanche 24 juin, notre 1ère mission consiste à prendre possession du véhicule que nous convoyons. Il est tout propre, prêt à partir. Le loueur nous propose de payer 5$ par jour et nous rembourse 250$ de carburant. Le temps alloué est de 5 jours pour parcourir 2900km, il ne faudra pas traîner. Nous faisons le dossier mais la caution de 1000$ ne passe pas. Il a fallu payer avec 2 cartes et faire un virement pour que l’agence nous laisse partir. Il est midi, nous transférons nos bagages dans la voiture de location et nous allons chez le papy acheteur. Il remarque une fuite d’huile moteur et appelle un pote pour qu’il estime les travaux. Nous repartons à 14h de chez lui, les poches pleines mais moins que prévu car il a négocié du fait de la fuite et des pneus avant usés. Sur la route nous déjeunons au Mc Do pour fêter la vente mais nous ne roulons pas autant que prévu, nous devrons rouler plus les autres jours.

samedi 16 juin 2012

V8 Supercars de Darwin

Les journées se suivent et se ressemblent, la douleur de la cheville de Flo s’apaise de jour en jour mais rien d’exceptionnel depuis une dizaine de jours que nous sommes à Darwin. Nous avons nos habitudes : nuit dans la rue, petit-déjeuner et dîner à Nightcliff (une banlieue de Darwin), déjeuner et après-midi à la bibliothèque ou à East Point Reserve (c’est un parc avec prises de courant, douches froides, barbecue). Les jeudis et dimanches soirs nous flânons au marché nocturne de Mindil Beach, qui nous régale de cuisines du monde, d’artisanat local et d’art aborigène.

Seulement voilà : nous sommes le 16 juin, les 24 heures du Mans se déroulent ce week-end, mais nous sommes en Australie. Soit, nous avons la chaleur tropicale (30°C le jour et 20 la nuit), les palmiers, cocotiers, fruits exotiques délicieux et pas chers, nous sommes en vacances mais nous ne sommes pas là pour les 24 Heures. Qu’à cela ne tienne, Darwin accueille une manche du V8 Supercars australien sur le circuit de Hidden Valley. C’est l’équivalent du Supertourisme européen mais avec des gros V8 de 650cv, des châssis de prototype et une « carrosserie » d’une Ford Falcon ou d’une Holden Commodore. Le résultat est génial, ça chamaille tout le temps (sur la piste bien sûr), les voitures font un bruit de fou et tout le monde est super sympa. Nous avons acheté nos places à l’entrée et pris un bus gratuit qui nous promène dans toute l’enceinte. Nous emmenons une chaise que nous avons posée sur un gradin en pelouse abritée du soleil par une toile tendue, juste en face des stands. Royal !!


Une fois installés, les manches se sont succédées. Les V8 utes pour commencer. Ce sont des berlines avec une benne à l’arrière, un gros V8 et presque aucune modification à part les pneus. Du coup, les voitures dérapent joyeusement, les pilotes se lâchent et n’hésitent pas à se pousser. Du grand spectacle. Le ute, c’est le Renault Kangoo australien mais vachement plus cool. Ensuite sont venues les Formule 3 et les véhicules historiques. C’est magique de voir des Ford Mustang, Falcon, Mazda RX7, Holden Monaro, AMC Javelin, Dodge Charger, Porsche 911 d’avant 1974 se tirer la bourre sur un circuit australien. Après cela, un show de 20 minutes permet la mise en place des stars, les V8 Supercars. Pendant cette pause nous assistons à 2 runs de dragsters, une démo de Holden Commodore Ute en drift et du stunt moto. Dès que les V8 Supercars sont sur la grille, les spectateurs se transforment en farouche supporter et les tours s’enchaînent à vitesse grand V jusqu’au drapeau à damiers.


Nous ressortons du circuit à 17h passé avec des souvenirs pleins la tête et les oreilles qui bourdonnent. Un vrai bon moment et pour 5 fois moins cher que la même course à Sydney (le billet était à 200$ la journée là-bas). C’est une icône australienne ce championnat, et nous en avons suivi une manche. Un nouvel objectif est atteint.